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Accueil > Espace ressources pour les équipes pédagogiques > Témoignages > Oublier mon handicap, me dépasser pour eux...
Tag(s) : Témoignages
Thématique(s) : Est-ce que je parle de mon handicap à l’organisateur ?, Est-ce que je parle de mon handicap à mes collègues ?
Je suis reconnu personne handicapée à 80 % pour dyspraxie c’est à dire ayant des difficultés au niveau de la coordination des mouvements droite /gauche, du repère dans l’espace, ainsi que des difficultés au niveau de la mémoire de travail (multi tâches difficiles voire impossibles avec une forte distractibilité par les bruits et événements environnants..)..Bref un handicap dit caché mais qui vous empoisonne bien la vie au quotidien.
Le spécialiste affirme que j’ai très bien compensé par moi même juste qu’ à présent. En effet, l’handicap n’a été décelé que tardivement à l’ âge de 39 ans. La rééducation fut pour moi comme une nouvelle naissance où tout ou presque devenait possible.
Actuellement Assistant de vie scolaire individualisé auprès d’élèves handicapés , j’ai encadré un centre de loisirs d’ enfants souffrants du troubles envahissant du développement ou en fauteuil roulant. C’était à Thorigné sur Dué du 31 au 13 Août 2010 (72) avec les PEP 49.
Deux personnes seulement connaissaient mon handicap : l’organisatrice du séjour et le directeur.
J’ai fait le même boulot que tous les autres monos sans aucun traitement de faveur et encore heureux ! Sinon je l’aurais très mal pris et l’aurait refusé catégoriquement !
J’étais là pour passer mon stage pratique BAFA et ne voulais pas d’une sorte de diplôme au « rabais ». Je voulais aider appporter tout ce que je pouvais, tout ce que j’étais avec ce que j’appelle mes petits moyens... Et surtout me dépasser, m’oublier un peu pour eux. Par exemple en montant un fauteuil roulant qui me semblait peser une tonne, ou encore en faisant abstraction des bruits de fond lors des repas : un véritable supplice pour moi en me répétant sans cesse « Ce sont des enfants en vacances pas un pénitencier.... Alors fais abstraction de ce bruit de fond, des petits cris du petit garçon dont j’étais responsable car tout simplement il en a besoin.... »
Même si je suis globalement plus lent, il n y a pas eu de difficultés majeures pour la mise en place des activités. Je les adaptais tout simplement à l’enfant mais également à moi même. Par exemple, jeux de balle tout simple plutôt qu ’un foot, de la pâte à modeler plutôt que de la poterie plus collante ( Mais un mono « classique » ne fait il pas la même chose au fond ???)
L’intégration au sein de l’équipe d’animation s’est faite naturellement. Tout c’est très bien passé. Je ne parvenais pas à veiller lors de tous les 5 émes oganisés mais le plus important était d’être en forme pour le petit avant tout. Cela ne m’a pas empêché de prendre mes responsabilités et d’être de veille les nuits de garde !
En définitive, rien ne semble empêcher une personne handicapée d’encadrer et d’animer un groupe d’enfants handicapés. En tout cas je sais que je continuerai à le faire.
Pascal DEBRAEVE (40 ans)
A Lunel,
Ce 25 septembre 2010
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